LES PERSONNALITÉS PUBLIQUES

La famille FRAPPIER

La famille Frappier s’est fixée au XIVème siècle à Donzy et alentour. Ses membres se partagent alors les charges administratives et ecclésiastiques de la ville : maires et échevins, lieutenants de gruerie, chanoines et trésoriers du chapitre Saint Carad’heuc. Très présente dans l’administration locale, la famille exerce également des charges dans plusieurs villes voisines : conseillers à Gien et La Charité, procureurs du roi au grenier à sel, praticiens et baillis de justice, …

Au XVII° siècle, certains membres de la famille, propriétaires de moulins, se tournent vers l’exploitation des forges locales : forges de l’Épeau, de Vergers, de L’Éminence, de Bailly.

 

 

 

Jusqu’à la révolution, ses armoiries « d’or à trois tours de gueule » (blason) sont présentes sur la porte de la collégiale de Donzy et sur plusieurs tombes de Saint Carad’heuc.

 

 

 

 

 

La Branche Frappier de Saint Martin, restée à Donzy, a laissé une trace remarquable dans le patrimoine local avec l’Hôtel Frappier de Saint-Martin, aujourd’hui Maison de Associations.

 

Les peintres du Donziais

Les écrits qui suivent proviennent de l’article n°146 de la Camosine, rédigé par Georges et Sylviane Narcy.

Pierre Victor MONMIGNAUT (1819-1891)

Pierre Victor MONMIGNAUT naît à Donzy le 3 décembre 1819. Après des études au petit séminaire de Nevers, il gagne Paris où il devient élève d’Eugène Delacroix.

Revenu dans le château familial de la Motte-Josserand par suite de problèmes de santé dont il se remettra, il s’y retire à la mort de son épouse, se consacrant à la peinture et au dessin sur des natures mortes, paysages, portraits et autres scènes de genre ou sujets religieux. Il décède au château en 1891.

Auguste MURI (1854-1908)

Auguste MURI, né le 16 novembre 1854 à Paris, manifeste dès son plus âge de réelles aptitudes pour le dessin. En 1876, il expose son premier tableau au Salon de la Société des Artistes Français. Invité au mariage d’un ami dans le Donziais, il rencontre sa future épouse et s’installe à Donzy. Paysagiste du Donziais et de la Vallée du Nohain, il sera conservateur du Musée de Cosne-sur-Loire. Il meurt à Donzy en 1908.

Émile PALEY (1842-1919)

Né à Donzy en 1842, Émile PALEY étudie peinture et dessin à Paris avant de s’installer à Saint Révérien dans la famille de son épouse, peignant notamment des natures mortes et des animaux.

Il réalise pour l’église de Saint-Révérien une grande peinture sur toile (photo) représentant la résurrection du Christ, puis une peinture murale représentant le jugement dernier. Il décède à Saint Révérien en 1919.

Olivier BOYAULT (1910-1993)

Né Donzy le 27 avril 1910, il travaille avec son père, peintre en bâtiment et spécialiste des enseignes peintes, passant maître dans l’exécution du faux bois et du faux marbre. A partir des années 40, il suit les conseils et les promenades de Claude RAMEAU, peintre de la Loire. Il est membre du Groupe d’Émulation Artistique du Nivernais jusqu’en 1960. Il décède à Donzy le 29 avril 1993.

Marcel BAIN (1910- 2000)

Marcel BAIN est né à Donzy le 6 octobre 1910, y passe son enfance avant de partir à Paris pour l’École Boulle où il se spécialise en sculpture sur bois. Après la guerre, il ouvre un atelier d’ébénisterie à Donzy-le-Pré tout en menant une carrière d’enseignant à l’École Professionnelle puis à l’École Normale de Nevers où il décède le 3 mai 2000. (Photo – Ferme de Poncharrost)

Robert VERGER (1890-1980)

Robert VERGER est né à Paris le 3 janvier 1890. Élevé par ses grands-parents, il passe son enfance à Donzy, manifestant très tôt des dispositions pour le dessin et la peinture.

En 1918, il intègre le service du cadastre des PTT.

A la retraite, il rejoint Donzy pour la bonne saison, peignant surtout des paysages du Donziais.

Il décède à Paris en 1980.

Les poètes

Georges BLANCHARD (1902-1976)

Georges Blanchard a rédigé une œuvre importante : six livres de poésie et une dizaine de pièces de théâtre, en patois donziais, langue d’oïl de transition entre berrichon et bourguignon-morvandiau.

Ma Mélie à moué, en pleuchant mes truffes fut présenté par Charles Exbrayat et préfacé par le romancier nivernais et académicien Maurice Genevoix.

Interprète de ses œuvres, il fut aussi un acteur de talent.

En 1952, il réalise un court métrage illustrant un de ses poèmes : Matin de printemps aux Champs Élysées, en utilisant un des premiers procédés de couleur, le Gevacolor. Dans les années soixante, il fréquente les sociétés régionalistes parisiennes (« La Morvandelle », « Nivernais-Morvan ») et anime quelques émissions radiophoniques telle que La grange aux chansons avec d’autres artistes nivernais comme Jean Nohain et Maryse Martin.

Revenu dans la Nièvre en 1967, il collabore au Journal du Centre en écrivant un billet en patois et en vers intitulé Les berdineries d’un arcandier, chapelet de spirituels petits pamphlets égratignant la politique des « grands de ce jour ». La même année, sa revue « le Cabaret des Arcandiers » fait un triomphe au XIe salon de la Radio et de la Télévision.

Il fut officier des Palmes académiques.

On lui doit notamment : Voyage en bérouette, Cosne-Cours-sur-Loire, éditions Nivernaises, 1938. Siété su ma bérouette, Nevers, éditions Chassaing, 1941 ; Autour du poêle à deux marmites, Nevers, éditions Chassaing, 1953 ; I sont partis, Nevers, éditions Chassaing, 1945 En délissant des calons, Nevers, éditions Chassaing, 1945 ; Ma Mélie à moué, en pleuchant mes truffes, La Charité-sur-Loire – Nevers, éditions Delayance, 1960 ; La biaude, Nevers, éditions Chassaing, 1947 La fille à la Hortense, Nevers, éditions Chassaing, 1947 En bérouette, Nevers, éditions Chassaing, 1949 Feu Berlauger, Nevers, éditions Chassaing, 1950 Un souér à la veillée, Nevers, éditions Chassaing Dans la grange, Nevers, éditions Chassaing En écoutant chanter la vielle, Nevers, éditions Chassaing

Maurice Etienne LEGRAND, dit FRANC-NOHAIN (1873-1934)

Né à Corbigny en 1873, tour à tour avocat, sous-préfet, écrivain, librettiste et poète, il prend Nohain comme pseudonyme en hommage à la rivière traversant Donzy, lieu de ses vacances d’enfance.

Au lycée Janson de Sailly, il fonde en compagnie d’André Gide et Pierre Louÿs, le bulletin Potache revue. Dans la revue Le Chat noir, il publie ses poèmes qui rencontrent un bon succès d’estime. Il se qualifie alors de « poète amorphe ».

Il écrit de nombreux livrets d’opérettes pour le compositeur en vogue Claude Terrasse, notamment celui de L’heure espagnole de Maurice Ravel. Puis il fonde le Canard sauvage et devient le rédacteur en chef de l’Écho de Paris. Il a deux fils : Jean, qui deviendra Jean Nohain (dit Jaboune) dont le parrain sera Alfred Jarry et le comédien Claude Dauphin. Il décède en 1934

On lui doit notamment : Inattentions et solitudes(1894), Flûtes (1898), Les chansons des trains et des gares (1899), Le journal de Jaboune (1914), Les avis de l’oncle Bernard (1920), Le Kiosque à musique (1922), Les salles d’attentes (1922), Nouvelles fables(1927), La vie amoureuse de Jean de La Fontaine (1928), Le jardin des bêtes et des plantes (1923), Fables et l’art de vivre (1929), Dites-nous quelque chose (1930), La cité heureuse (1930), Saint-Louis (1932), Bayard ou la gentillesse française(1934), Histoire sainte (1934), Bien vivre (1936), suivi du Cabinet de lecture et de L’Orphéonchœurs et cantates. En 2003, est publiée une œuvre posthume, Vive la France.

Un sportif

André AUDINET (1898-1948)

André AUDINET nait à Donzy le 13 mai 1898. Journaliste au « Franc-Tireur », il est aussi grand sportif. Spécialiste du 1500 mètres, il se classe second au championnat de France de 1920 et premier en 1921. Il est champion de Paris du 1500 mètres en 1919, 1920 et 1921.

Finaliste du 1500 mètres aux Jeux Olympiques d’Anvers en 1920, il prit la 6ème place. Sa performance fut la troisième réalisée par les représentants français depuis la création des jeux.

Il décède à Paris le 18 avril 1948.

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